VEILLE SCIENTIFIQUE
du Club Européen des Diététiciens de l’Enfance.
ARTICLES OFFICIELS
Diversification alimentaire EFSA.
ARTICLES CONSEILLÉS
Sources and pattern of protein intake and risk of overweight or obesity in young UK twins
Pimpin L; Jebb SA; Johnson L; Llewellyn C; Ambrosini GL. Br J Nutr 2018; 120 (7): 820-9.
Un régime alimentaire caractérisé par un apport en protéines plus faible et une plus grande diversité (animales et végétales) des sources de protéines à 2 ans peut conférer un risque moins élevé de prise de poids excessive à 5 ans.
Etude du service statistique du Ministère des solidarités et de la Santé (DRESS) : 18% des adolescents en classe de 3ème sont en surcharge pondérale.

Menées depuis 2000, les enquêtes nationales de santé scolaire permettent de suivre l’évolution de l’état de santé des enfants et des adolescents tous les 2 ans. Cette étude présente les résultats de l’enquête réalisée en 2016-2017 auprès d’un échantillon d’adolescents scolarisés en classe de troisième. L’échantillon initial comprenait 1 173 collèges. Au total, 925 collèges ont participé.
L’enquête conclut que les adolescents sont plus souvent en surpoids vs il y a 10 ans, même si globalement ils sont en meilleure santé.
- En 2017, 18% des adolescents en classe de 3ème sont en surcharge pondérale (surpoids + obésité cumulés), dont plus d’un quart, soit 5,2% sont obèses.
- Ces proportions étaient respectivement de 17% et 3,8% en 2009 et 15,8% et 3,5% en 2001
- La DRESS indique que la hausse est notable "en particulier pour les filles" (de 17 % en 2009 à 20 % en 2017)
- A noter également qu’en classe de troisième, 63 % des collégiens déclarent prendre un petit déjeuner tous les jours. Ce pourcentage est en baisse par rapport à 2009, où il s’élevait à 68 %.
Selon l’étude, l’origine sociale des adolescents joue un rôle. En effet, l’excès pondéral est plus élevé chez les adolescents issus des milieux sociaux moins favorisés :
24 % des enfants d’ouvriers sont en surcharge pondérale et 8 % sont obèses, contre respectivement 12 % et 3 % des enfants de cadres.Enfin, le temps passé devant des écrans (très marqué socialement) et l’activité physique sont également des facteurs à prendre en compte dans les disparités qui existent parmi les adolescents concernant le surpoids et l’obésité.
Outre la surcharge pondérale, l’enquête s’intéresse notamment aux troubles sensoriels, à la santé respiratoire et au statut vaccinal.
Etude du DRESS
Vegan diet in children and adolescents. Recommendations from the French-speaking Pediatric Hepatology, Gastroenterology and Nutrition Group (GFHGNP).
Article disposnible uniquement sur souscription.
Abstract :
The current craze for vegan diets has an effect on the pediatric population. This type of diet, which does not provide all the micronutrient requirements, exposes children to nutritional deficiencies. These can have serious consequences, especially when this diet is introduced at an early age, a period of significant growth and neurological development. Even if deficiencies have less impact on older children and adolescents, they are not uncommon and consequently should also be prevented. Regular dietary monitoring is essential, vitamin B12 and vitamin D supplementation is always necessary, while iron, calcium, docosahexaenoic acid, and zinc should be supplemented on a case-by-case basis.

Article
LU POUR VOUS

Aliments destinés aux enfants Contre la malbouffe, le Nutri-Score s’impose !
Alors que deux ans après son introduction officielle, le Nutri-Score n’est présent que sur 5 % des produits1, l’UFC-Que Choisir a passé au crible2 des aliments industriels destinés aux enfants et démontre que si le Nutri-Score était affiché les parents écarteraient beaucoup de ces produits.
Avec près d’un enfant sur cinq touché par l’obésité ou le surpoids3, il est plus que jamais indispensable de faire toute la transparence sur la composition nutritionnelle des aliments.
Article
Actions de communication autour des produits laitiers.
Des actions de communication sur la nutrition et la santé ont été lancées auprès des cibles professionnels de santé et grand public.
Objectifs : rappeler les bénéfices santé du lait et des produits laitiers sur la santé concernant deux groupes de population en particulier :
Les enfants pendant la croissance
- Dépliant « Pour bien grandir : activités physiques et protéines », qui cible les parents d’enfants de 4 à 10 ans.
- Une campagne de presse médicale avec une annonce s’adressant aux médecins dont l’accroche est « Le lait est la première source de calcium pour les enfants en croissance », et la baseline : « Rappelez aux parents l’importance du lait pour leurs enfants’.
Ces actions se déroulent dans le cadre de deux programmes co-financés par la Commission Européenne.
Brochure enfant
VU POUR VOUS

Céline Richonnet vous rapporte ce qu’elle a pu entendre lors de l’évènement LE «LAIT DE CROISSANCE» DOIT RESTER UN ALIMENT RÉPONDANT AUX BESOINS DES PLUS PETITS organisé par le syndicat français des aliments de l’enfance SFAE (fabricants d’aliments pour bébés et laits infantiles) le 11 Octobre dernier.
RETROSPECTIVE :
L’Europe n’a pas légiféré sur le lait de croissance et le syndicat demande un cadre français plus précis. La SFAE a rencontré la DGCCRF récemment et la sortie du texte aura lieu d’ici 2 ans car une consultation de la DGS, du ministère de l’agriculture et une notification européenne doivent avoir lieu. Ce texte permettrait de cadrer l’ensemble de l’offre des laits de croissance sur le marché.
Témoignage de parents : quelles interrogations et quelles attentes pour le «lait de croissance»? Christine Zalejski Dr en nutrition, site cubesetpetitspois
Le Dr Zalejski a utilisé ses réseaux sociaux (26 000 contacts facebook) pour recueillir les impressions de 326 répondants. La majorité des parents ont choisi par eux-mêmes le LC, sans conseil du pédiatre. Beaucoup d’enfants ne sont pas traités par des pédiatres (seulement 2 000 pédiatres installés en libéral) mais sont suivis par un généraliste.
Les motivations à donner du LC :
- Continuité lait 2ème âge
- « c’est mieux, c’est adapté » mais sans savoir pourquoi
- Comme ça il aura sa dose (mais ne savent pas de quoi)
- Fer évoqué, moins de protéines, Omega 3 un peu évoqués, pas de connaissance de DHA
Les motivation à ne pas donner de LC :
- Lait d’animaux plus naturel, ne veut pas de produit transformé, crises sanitaires, mamans allaitantes ne souhaitant pas donner de lait transformé donc passe au lait d’animal (chèvre)
- Le bébé n’a pas aimé le goût
- Le prix
- Lassitude de doser la poudre et volonté de rester dans la même marque
- « Le pédiatre l’a recommandé mais il est vendu à l’industrie »
Les moteurs de choix entre les LC du marché :
- Bio
- Sans huile de palme (motivation écologique)
- Goût du bébé
- Format liquide/poudre
- Fidélité/confiance à la marque
Témoignage de pédiatre Dr Sandra Brancato, pédiatre à Nimes en libéral et maternité
Le Dr Brancato recommande pour les bébés allaités de passer au verre si le biberon n’est pas accepté pour le LC.
Etude Karma sur la carence en fer dans la 3ème année de vie montre que les enfants consommant du LC ont moins de carences en fer et moins de protéines. Carences en fer associées à une fragilité…
Vraie alerte sur les laitages enfants plutôt que des laitages infantiles : trop de sucres, protéines, pas assez de vitamine D et sur les jus végétaux, aliments ultra-transformés.
L’AFPA souhaiterait qu’il soit apposé « ne convient pas aux enfants de moins de 3 ans » sur les laitages enfants, etc. qui se positionnent sur l’enfant mais ne conviennent pas aux moins de 3 ans. Autre point d’alerte de l’AFPA : dans les crèches les aliments donnés ne sont pas babyfood, ce qui sert de repère aux parents. L’enfant devient prescripteur des aliments appréciés à la crèche, et l’univers marketing enfantin + la « caution » de la crèche rassure le parent.
Exposition des enfants de moins de 3 ans à certaines substances : Quelle garantie offre la réglementation? Pr Gérard Pascal, toxicologue
Etude ANSES 2012-2016, publication ANSES 2016. Etude alimentation totale (EAT) pour évaluer l’exposition aux éléments toxiques, approche plus précise que d’évaluer à partir des doses autorisées. Mené avec l’université de Dijon avec relevé des ingestas sur 3 jours (avec 1 jour de we) par TNS Soffres traité par CREDOC pendant 1 an pour évaluer les saisons, dans le cadre du protocole Nutribébé (prochaine 2021) financé par le syndicat mais en contrat ANSES. Plus de 700 enfants étudiés de 1 mois à 3 ans : 1-4 mois, 5-6 mois, 7-12 mois, 13-36 mois. 670 substances analysées (polluants organiques persistants PCB dioxine retardateurs de flammes, phytoestrogènes, additifs, mycotoxines, matériaux contact aliments (phtalates…), néoformés, résidus pesticides…
- Arsenic inorganique en particulier pour le riz était alertant mais règlementation européenne modifiée en 2016.
- Plomb dans les sols/champs du fait de l’essence au plomb
- Dioxines aux abords des usines de traitements des ordures
- Acrylamide dans les produits céréaliers chauffés
- Méthylmercure des poissons, aluminium, cadnium (pommes de terre, légumes, foie)